Questions courantes sur l’égalité homme-femme dans le monde professionnel

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Le sujet de l’Égalité Pro est complexe, car il renvoie chez chacun de nous à des choses très profondes, parfois chargées émotionnellement. Il n’est pas rare que le débat s’enflamme sans qu’on le veuille vraiment… C’est d’ailleurs ce qui fait le charme du sujet. Voici quelques éléments pour répondre aux objections les plus courantes.

Vous voulez que les hommes travaillent moins ?

Pas nécessairement. L’égalité professionnelle propose de réussir professionnellement sans faire le sacrifice de l’épanouissement personnel. Plus souvent que pour une femme, la reconnaissance sociale d’un homme dépend encore aujourd’hui de son statut professionnel. Dans les organisations publiques et privées, les modalités de travail sont proches de celles des années 50, où il était demandé aux hommes une disponibilité maximum, les femmes assurant l’intendance familiale. 

Ce cadre culturel pénalise l’épanouissement professionnel des femmes, en leur laissant supporter une part prépondérante des responsabilités familiales. Il est aussi appauvrissant pour les hommes, en les conduisant à taire leurs besoins d’épanouissement personnel ou familial. Pour y remédier, l’égalité professionnelle ouvre à de nouvelles pratiques managériales comme le télétravail, le management universel, le management de la singularité ou le management individualisé. Ce n’est donc pas travailler moins qui est proposé aux hommes mais développer leur liberté en replaçant leur travail dans un projet de vie réfléchi.

Les femmes doivent travailler et les hommes rester à la maison ?

La répartition des rôles et responsabilités au sein des couples est très variable. Dans une époque récente, les hommes étaient plus diplômés que les femmes ; à l’arrivée du premier enfant, la carrière professionnelle des hommes était souvent plus avancée, leurs rémunérations plus hautes. Cela a souvent amené les couples à arbitrer quand il le fallait en faveur de la carrière professionnelle des hommes. Aujourd’hui, dans l’ensemble du monde occidental, les femmes sont plus diplômées que les hommes ; la différence d’âge au sein des couples s’est réduite ; l’âge moyen des femmes à la naissance de leur premier enfant approche ou dépasse 30 ans. 

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Il est courant aujourd’hui que des femmes connaissent des carrières plus brillantes que leur conjoint. Aussi il devient plus habituel de voir des hommes assurer une part importante, et parfois majoritaire, des responsabilités familiales, rendant possible de nouvelles répartitions au sein des couples. L’enjeu de l’égalité professionnelle n’est pas d’inverser les rôles des hommes et des femmes, mais de donner à chacun la liberté de construire un équilibre satisfaisant entre vie professionnelle et vie privée.

Cela ne concerne que les pères de famille ?

Un père de famille, surtout confronté à de jeunes enfants, doit assumer des responsabilités particulières. Mais la vie d’un homme ne se limite pas à la parentalité. L’égalité professionnelle concerne tous les hommes car chacun, quelle que soit sa situation familiale (père, fils, conjoint, divorcé, célibataire…) a besoin de préserver et développer une sphère d’épanouissement personnelle : sport, engagements associatifs ou politiques, vie locale et sociale, écriture, voyages, activités artistiques, spirituelles : c’est la part de liberté de chacun. 

C’est aussi un rempart contre les excès liés à un surinvestissement dans une vie professionnelle par nature fluctuante et fragile. L’égalité professionnelle y répond concrètement en autorisant plus facilement aux hommes un épanouissement qui ne se limite pas à la sphère professionnelle.

Les hommes n’ont pas envie de s’investir dans les responsabilités familiales !

Les hommes peuvent parfois trouver commode de s’appuyer sur leur conjoint pour prendre en charge l’essentiel des responsabilités familiales. Mais une part significative d’entre eux souhaite au contraire pouvoir davantage s’investir dans l’éducation des enfants et la vie du couple. Ces hommes témoignent des difficultés qu’ils rencontrent quand ils font valoir ce type de besoin dans le monde professionnel : cela pourra être aisément interprété comme le signe d’un désinvestissement et les conséquences pourront en être brutales. 

De là une omerta masculine sur ces attentes, qui ne se mesurent le plus souvent que dans des études anonymes. Il y a là un danger pour le bien-être au travail de ces personnes et un risque de fragilisation. C’est d’autant plus dommage que les femmes aient exactement les mêmes besoins de double épanouissement personnel et professionnel. L’égalité professionnelle permet à tous les hommes qui le souhaitent de faire sereinement état de leurs besoins personnels ou familiaux.

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Vous voulez transformer les hommes en papa poules ?

Le terme « papa poule » qualifie le plus souvent des hommes très investis dans leur vie de famille. En creux, cette expression souvent employée péjorativement suggère que ces hommes ont choisi, pour donner plus de place à leurs responsabilités familiales, de mener une vie professionnelle plus modeste que celle à laquelle ils auraient pu prétendre. Et pourquoi pas si le couple y trouve unité et équilibre ? 

Mais ce n’est pas un but en soi. Happy Men ne propose aucun modèle masculin particulier mais veut aider chacun à construire avec créativité sa propre voie d’épanouissement personnel ET professionnel. Nous souhaitons tous voir reconnue notre singularité : selon les entourages, ces choix pourront toutefois être plus ou moins bien reçus ou valorisés. Homme comme femme, nous avons d’abord besoin de pouvoir choisir notre modèle d’épanouissement personnel et professionnel.

Les enfants ont plus besoin de leur mère que de leur père !

Durant la petite enfance, la mère comme le père ont un rôle particulier à jouer auprès de leurs enfants. Ces rôles ne sont pas nécessairement interchangeables. Il est néanmoins d’une autre époque, à l’heure où la carrière des femmes et des hommes se sont rapprochés, que les femmes prennent toujours en charge plus des 2/3 des responsabilités familiales. Cette situation nuit directement à leur accès aux postes à responsabilités et à leur épanouissement professionnel. 

Pire, cela conduira une part significative d’entre elles à quitter, contre leur gré, un poste où elles ne peuvent assumer la disponibilité exigée. Les hommes seront de leur côté souvent conduits malgré eux à progressivement s’isoler de leur famille, sans proximité avec leurs enfants, privés de la possibilité de ressourcement et d’épanouissement qu’elle offre face aux tensions professionnelles. C’est une situation perdant perdant que l’égalité professionnelle peut contribuer à corriger.

Les hommes et les femmes sont complémentaires !

La notion de complémentarité peut générer des crispations quand on parle d’égalité professionnelle. Le danger du mot se situe moins dans ce qu’il dit que dans ce qu’il suggère, à savoir un rôle social prédéterminé pour les hommes et pour les femmes : aux hommes l’engagement au service du succès professionnel et de la cité, aux femmes l’épanouissement familial et le soin aux plus fragiles. 

Et souvent la valorisation de l’un au détriment de l’autre. Chacun peut se retrouver ou non dans cette répartition. L’enjeu dans une organisation est moins de segmenter les profils en « hommes » ou « femmes », ce qui génère souvent préjugés et discriminations dommageables aux uns comme aux autres, que de raisonner en termes de singularité, c’est-à-dire d’unicité de chaque personne, bénéficiant de compétences professionnelles et comportementales particulières.

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